A mon fils

 

C’est à toi mon fils, à toi mon enfant que je veux parler,

Te dire pourquoi je suis ta mère et pourquoi tu es mon fils,

Et je veux te le dire avec d’autant plus de tendresse que tu me refuses.

Oui, je suis ta mère car je suis la mère de Jésus-Christ, l’homme nouveau, le nouvel Adam.

 

Je l’ai porté en mon sein et je l’ai fait de mon sang, de ma chair,

Mais surtout de mon cœur, de mon esprit, de mon âme.

Conçu en moi par l’Esprit-Saint, l’homme Dieu

Fils de l’homme et le Rédempteur,

 

Le Christ m’accepta pour mère, Lui le Très-Haut,

Et toi tu me refuses ce bonheur.

Pourtant tu ne peux naître du Christ,

Tu ne peux être son frère sans naître de moi, sa mère, la Vierge Marie.

Tu ne peux être son disciple sans le respect qui m’est dû,

Comme le fit mon fils bien-aimé.

 

Sans l’amour que tu devrais me donner,

Oh que tu perds en me refusant, tu es un orphelin,

Tu cries après ton père, mais ton père s’en remet à moi pour toutes ses grâces.

Souviens-toi de Cana... Je lui dis : « mon fils ils n’ont plus de vin »

Avec tendresse Jésus me répondit « femme qu’y a t-il entre toi et moi ?

Mon  heure n’est pas encore venue.. »

 

Qu’y a t’il entre lui et moi ?

Mais cette complicité de mère à fils, d’une mère qui le connaît bien

Qui sait qu’elle peut avancer son heure,

Comme la mère du Très-Haut.

 

Qui sait que les grâces passeront par mon cœur et par mes mains.

« Serveur, faites ce qu’il vous dira » Et Jésus en bon fils s’exécuta

« Remplissez ces jarres d’eau et portez-en au maître du festin »

Et le vin, puisé là, était le meilleur, le  plus fin.

Le maître du festin dit  « Vous avez gardé le meilleur pour la fin »

Oui le vin de mon fils, le fruit de sa vigne que je fais pousser, est le meilleur

Des vins de la terre et du ciel.

 

Ainsi en  est-il des grâces qui passent par mes mains.

« Fils tes enfants ont-ils des besoins ? »

Oui ma mère me dit Jésus et cela pour toujours.

Je serai la médiatrice de vos besoins envers mon fils

Et toujours le cœur tourné vers moi sera consolé,

 

Son manque d’amour, de paix, sera comblé par moi s’il s’adresse à mon fils.

Cela est d’autant plus certain que mon fils Jésus a fait son testament en ma faveur. Tu l’as lu et relu mais les yeux seuls ont vu,

Il te faut relire avec ton cœur.

 

Au pied de la croix, lorsque debout je me tenais près de lui,

Mon cœur transpercé, son sang coulant le long de mes mains,

Les larmes me brûlaient les yeux.

J’étais là, comme au premier jour, j’étais là à la dernière heure, mon sang, Mon fils mourant  nous transmit à Jean et à moi, ses dernières instructions

« Femme voilà votre fils » et au disciple « Fils voilà votre mère ».

 

Ce testament passe par moi : femme, mot de tendresse en notre langue ;

Voilà votre fils, voilà votre fils, l’apôtre Jean et en lui toute l’2glise.

Tu veilleras comme une mère sur lui, tu veilleras sur lui

Et par lui sur les apôtres, sur l’Eglise toute entière.

 

Oui, Jean fut mon fils, mon bon fils, il me prit en sa maison

Et veilla à mes besoins et moi je veillais à son âme

Comme me l’avait demandé le Seigneur Jésus, mon fils.

Et lui me prit pour mère, me prit en sa maison, lui l’apôtre le plus éclairé,

 Le bien-aimé de mon Jésus.

 

Oui il me prit en sa maison, partageant tout avec moi, ses peines

Son pain, ses joies et ses prières.

J’étais à ses côtés chaque jour et lui de même

Et l’union de nos cœurs se faisait en Jésus.

 

Comment ne peux-tu me prendre en ta maison, en ton cœur ?

Oh que tu me peines, car pour toi comme pour tous tes enfants,

J’ai de la tendresse. J’ai des grâces à te donner.

J’ai mon fils Jésus à te donner.

Tiens, je te donne mon Jésus-Christ. Je te le donne à toi.

 

S’il eut fallu le faire pour un seul homme, mon fils serait né et mort

Et ressuscité, il l’est pour tous les homme et en ton nom.

J’aurai fait avec lui le même chemin.

En ce temps de Noël, je ne veux pas te quitter sans te dire

Le chant éternel des anges.

 

Gloire à Dieu au plus haut des Cieux

Et Paix sur la terre aux hommes qu’il aime.

 

Ta mère Marie.